vendredi 6 avril 2007

Le Grand mensonge

Voila que la présidente de Unft se met à mentir au président :
« (1) présidente de l’UNFT réaffirme la fidélité de la femme tunisienne au Président Ben Ali, son candidat à l’élection présidentielle de 2009, (2) exhortant le Chef de l’Etat à répondre favorablement à son appel en se présentant à cette élection. » (Lapresse)

(1) - Je connais au minimum 3 femmes, qui ne veulent pas d’une Nème présidence de Ben Ali, dont l'affirmation de LA femme Tunisienne est fausse.

(2) - Si le président se doit d’entendre l’engouement du peuple pour se présenter et si le choix de la candidature doit encore être pensé et médité, Je dirais alors à monsieur le président : n’écouter pas ceux qui ne cherchent qu’à tirer profit de leurs courbettes.

Depuis un an que je viens régulièrement en Tunisie, je n’ai jamais rencontré un seul Tunisien qui soutient ouvertement votre candidature. Quels soient de la compagne, des villes, de la fonction publique, d’une entreprise d’état ou du privé, personne ne soutient votre candidature lors des débats qui se tiennent autour discussions que je peux avoir sur l’avenir politique de la Tunisie. Les seuls qui disent quelque chose, sont ceux qui disent on a pas le choix, on ne connait personne d'autre.

Pourtant monsieur le président, je ne fréquente ni des islamistes, ni des communistes, je suis un Socio-démocrate de la pire espèce, avec les défauts qui vont avec.

Encore une fois monsieur le président, votre véritable image au saint du peuple est vraiment désastreuse et l’on vous ment pour vous faire porter les exactions de ceux qui vous flattent. A commencer par vos plus proches.

Avant d’arriver à vous faire abuser autant que Bourguiba à la fin de sa vie, Si je peux vous conseiller, c'est de ne pas vous présenter et de préparer la Tunisie de demain à un avenir meilleur :
- Faire élire le premier ministre au suffrage universel. Le premier ministre choisi un gouvernement suivant sa majorité parlementaire.
- Le président garde certaines prérogatives et devient nommé par les élus de l’état.
- Renforcer le conseil constitutionnel.
- Mettre en place un code civil des professions assermentées.

Aujourd’hui les difficultés, qui font que la Tunisie ne passe pas le gap qui lui permettrait de rejoindre les pays développés, sont d’ordre socioculturels.
Pour arriver à ce que la nation intègre les valeurs qui feront d’elle une société prospère, il faudra lui ouvrir un espace de dialogue et de débats et une plus grande visibilité sur ses institutions, dont celles qui garantissent l'égalité des droits.

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