samedi 26 janvier 2008

Faire "changer" les choses.

Si vous avez peur de rentrer dans une grosse dépression, je vous conseille d’arrêter ici la lecture de cet article et de vous connecter sur wwwlapresse.tn. Ils vous parleront de la gloire de Ben Ali et du Changement.

N’importe quel pays dans le monde peut obtenir en crédit l’argent qu’il lui faut pour assurer son développement. C’est encore plus vrai pour les états arabes avec la hausse des prix du pétrole, les pays « frères » ne manquent pas de devises pour financer des projets.

Nos pays ne peuvent donc plus avancer l’absence de liquidité, comme alibi à l’absence de résultats.

Comment donc expliquer que nos pays soient toujours des plates-formes d’exiles ?
Dans les débuts de la phase de développements éducation scolaire a été le maître mot de la sortie de la misère. En a formé des universitaires, de bureaucrates des médecins et des avocats jusqu’à plus qu’il n’en faut.

A défaut de leur offrir un plan de carrière dans le pays, on a été jusqu’à favorisant leur émigration en se disant qu’au moins ils auront un travail et ils aideront peut-être des membres de leur famille à l’en sortir ou monter leur affaire.

Bien des années plus tard, c’est encore l’émigration qui reste la seule lumière espérée pour une grande partie des jeunes formés. Or, natalité baissant, les ressources se tarissent et l’année en année, le meilleur partant plus vite et plus surement que les moins dotés, ce sont nos pays qui finissent par ce vider des compétences chèrement acquises.

Aujourd’hui non seulement nous ne sommes pas sortie du « sous développement », mais surtout nous risquons de perdre ce qui nous a évité de ne pas nous retrouver dans le même état que certains pays de notre chère cantinant.

Si à une époque, l’éducation a permis à une forme d’économie d’exister dans nos pays, celle-ci a montré ses limites. Elle n’a pas permis d’attirer le tissu économique suffisamment doté, pour maintenir dans le pays les éléments brillants qu’elle a formé.

Pourquoi les grands groupes misent-ils sur l’Inde et sur la Chine, pour implanter non seulement leurs unités de production mais aussi leurs centres de recherches ?

Ceci est d'autant plus dramatique, lorsque l'on constate que des groupes francophones investissent des millions dans la création de centres de recherches dans les pays anglophones, alors que chez nous les étudiants sont tous formés en français.

Il n’y a à cela, ni raisons politiques, ni raisons partisanes. C’est bel-et-bien la résultante d’optimisations d’investissements.

Il semble donc que miser sur nos pays, soit aussi intéressant qu’un match de foot à Medjez-el-beb.

Il est urgent que cela "change".