lundi 30 avril 2007

La démocratie

Voila, maintenant quelques jours que j'ai trouvé un blog pour Ben Ali en 2009, vous trouverez le lien en bas à droite de mon blog.

Je veux bien reconnaitre qu’il a plus de chose dans son blog, toutefois, c’est sans doute plus facile pour lui de faire des copier/coller des articles de Lapresse.

Ceci dit, je peux constater maintenant quel est le niveau de dialogue dans ce blog.

Je vous avez invité à voter non à leur sondage, ceci dit leur sondage, ils l'ont supprimé. Et ensuite remis, donc vous pouvez de nouveau aller voter non.

Alors, quelques clichés dans ce blog :
- pas un commentaire, pourtant j'en ai posté quelques uns. Ça c'est pour la partie drôle.

- Par contre, le danger que l’on peut discerner dans ce blog, comme dans La presse d’ailleurs, c’est verrouillage utilisé pour lié tous ce que la Tunisie peut compter de bien, pour imposé aux Tunisiens une famille et l’affairisme,

Alors que l’idéal politique historique de la Tunisie est vidé de son sens par la mise en place de marionnettes muettes soumises, on veut nous faire croire que l’idéal national et républicain est encore vivant.

A force, il arrivera un jour où les tunisiens rejetteront toutes ses bonnes valeurs qu’ils n’arriveront pas à dissocier de l’affairisme et du clientélisme.

Dommage.

samedi 28 avril 2007

Hommage aux journalistes du grand capital

A tallinn, en Estonie, alors que l’on indique dans les journaux d’un déplacement d’une statue d’un mémorial soviétique fait l’objet de manifestation.
Hors, c’est du déplacement du tombeau des morts de la dernière guerre qu’il s’agit. Ce sont les os de ceux qui sont morts contre les nazis qui sont déplacés.
Lorsque l’on imagine le courage des hommes et des femmes qui ont stoppés les nazis à l’entrée de Stalingrad, nazis renforcés par plus de 60 000 Estoniens (10% de la population), on ne peut admettre qu’on laisse faire ce genre de choses.
Aujourd’hui, les estoniens veulent se payer une virginité en stigmatisant les russes, cela est simplement inacceptable. L’Allemagne qui a la présidence que l’union, n’a pas le droit de laisser faire, d'autant que pays démocratiques jouent les donneurs de leçons dans le reste du monde.

Notre Grand amie la république d'Argentine

Des projets de lois, portants ratification d'une convention de coopération judiciaire en matière civile et commerciale entre la république tunisienne et la République d'Argentine, a été adopté à l'unanimité par la chambre.

Ces projets s'inscrivent dans le cadre d'une convention de coopération judiciaire en matière pénale entre la république tunisienne et la république d'Argentine. Pour lutter et prévenir la criminalité sous toutes ses formes.

La chambre des députés a aussi examiné un projet de loi ratifiant une convention relative à l'extradition des criminels entre la république tunisienne et la république d'Argentine.

Convention qui est exclus les extraditions pour les crimes politiques de cette convention.

Vous me direz pourquoi l’argentine, sont-ils plus nombreux que les autres à commercer avec la Tunisie pour que la chambre des députés lui consacre deux projets de lois. Pourquoi pas des conventions aussi avec l’Australie, la Russie, le Japon, l’Indonésie, l’Afrique du sud... A ce rythme la chambre des députés tunisienne, pourrait consacrer une année entière à ce genre de contrat binationaux.

Cela pourrait sembler dérisoire comme lois, si l’on ne fait pas le lien avec le fait que notre président et sa famille disposent d’une villa en Argentine. Cette nouvelle sur le palace secret, ont été révélées au peuple tunisien via les chaînes de TV espagnole et italienne.

A suivre...

vendredi 27 avril 2007

jeudi 26 avril 2007

Quel est le rôle des associations ?

– L’Union nationale de la femme tunisienne (Unft)
– L’Union tunisienne des organisations de jeunesse (Utoj)
– L’Organisation tunisienne de l’éducation et de la famille (Otef)
– L’Association tunisienne d’aide à l’insertion des jeunes
– l’Association tunisienne de la communication (Atucom)
– L’Association tunisienne de l’internet et du multimédia
– l’Association tunisienne des services universels des télécommunications (Atusuf)
– L’Association du forum des éducateurs
– L’Association tunisienne des mères (ATM)

C’est dit dans La Presse, leur rôle est d’affirmer leur attachement au Président Zine El Abidine Ben Ali, guide du processus de la réforme et du développement de la Tunisie moderne et meilleur garant du présent et de l’avenir du pays, l’appelant à se porter candidat à l’élection présidentielle de 2009.

Si vous avez l’occasion de créer une association culturelle en Tunisie, comme un ciné-club par exemple, vous comprendrez très vite quel est votre intérêt à une allégeance inconditionnelle au pouvoir. A défaut de quoi, l’existence de votre activité est simplement sabotée.

En ce qui me concerne, je pense au contraires, que Monsieur Ben Ali, les associations, comme les syndicats, comme La presse, comme le RCD sont coupables du sacrifice de notre présent et de notre avenir de part le couvercle qu’ils posent sur la libre expression démocratique dans notre pays, en permettant que le contre pouvoir, incontournable dans une vrai démocratie, n’existe que dans les médias des états pétroliers du moyen orient.

En abondonant leur rôle de contre pouvoirs, les médias, les syndicats et les associations commettent un crime contre la république, car ils amondonnent à d'autres, une partie de nos droits, afin de préserver des intérêts partisants et privés.

Le martèlement stérile de propos de propagandes médiocres dans La Presse, le martèlement de la soit disant protection d’un guide incontournable et protecteur Ben ALI, est contre productif et n’a pour seule conséquence que d’altérer le crédit de la république auprès le la nation.

mardi 24 avril 2007

Lorsque Le Temps du printemps arrive, que la Tunisie peut être belle.

Le poids de la critique s’accroit lorsque l’on sait reconnaître les bonnes choses lorsqu’elles se produisent.
Alors que La presse reste paralysée par une direction directement liée au parti politique au pouvoir, l’éveil et la prise de conscience des journalistes semblent s’esquisser dans le Journal "Le Temps". Où, non seulement l’on peut voir de temps en temps une forme d’éducation à la présence d’opposition, mais aussi on constate une forme d’éducation civique telle que « les insultes une autre forme de pollution ».

Donc chapeau bas.

jeudi 19 avril 2007

Sabotage ?

Alors que dans les discourts, on place des entreprises au cœur de l'intérêt de la nation, un certain nombre d’indices laissent penser qu'il n'en est rien. Non seulement, il y a en Tunisie des passes droits pour certains, mais aussi du sabotage à l’encontre de ce qui ne rentre pas dans les rangs.

Plusieurs indices nous laissent penser que l’absence d’Internet, dans nos bureaux depuis plus d’une semaine déjà, n’est pas la résultante d’un problème technique.

Ceux qui auraient recourt à ce genre de pratique n’ont pas le courage d’agir à visage découvert, car ils comprennent bien, qu’ils sont là loin de l’intérêt du peuple pour qui ils sont normalement engagés.

Et si le sabotage s’avère vrai, cela pourrait avoir des conséquences que je ne veux pas imaginer.

lundi 16 avril 2007

Les hommes d’affaires sont unanimes !!!

La presse titre que les hommes d’affaires sont unanimes, c’est une manière de dire en gros, si tu es contre, cause toujours, ou tu n’es rien pour donner ton avis...

Hors, je regrette, car il me semble que ma position est bien comprise de la majorité des gens que je rencontre. L’unanimité de façade, affichée pour intérêts non désintéressés, ne peut être considérée comme l’unanimité des hommes d’affaires tunisiens.

« La Presse — …Une unanimité prévaut, en effet, pour qualifier l’arsenal de nouvelles mesures comme étant clairvoyantes, … …Mme Hayet Laâouani, membre de la Chambre des Conseillers, présidente de la Fédération nationale des transports à l’UTICA : "Des décisions qui devancent les événements …"

Ils font même jusqu’à affirmer que les mesures sont en avance sur leur temps, c’est vraiment se voiler le visage, ou ignorer les enjeux…
Et si l’on pense que c’est la baisse de charges qui va permettre à elle seule de tenir devant la concurrence mondiale, ça me fait gentiment rire.
Car s’il est possible de gagner 5% à 10% sur le prix de nos exportations, en faisant baisser les charges, les disfonctionnements dans une entreprise peuvent faire accroitre le coût de notre production 50% à 300%.

Exemple, si mon entreprise n’a toujours pas Internet, plus d'ADSL (depuis 5 jours), c’est 10 jeunes ingénieurs qui sont sur le carreau. Ajouté à cela toute une série de disfonctionnement et vous obtenez une perte qui ne peut être résorbée avec des réductions de charges.

Alors le truc du genre : « …où l’entreprise tunisienne fait face, de plus en plus, aux défis de la conjoncture internationale, de l’ouverture des frontières et de la mondialisation. », c’est un copié collé du discourt patronal européen. Qui n'a plus de sens dans un pays où les charges sont insignifiantes.

D'ailleurs, les taxes et droits, sont d'autant plus insignifiants qu'une grandes partie de la populations active trouve le moyen de ne pas les payer. Comment voulez vous que les gens payent des droits et des taxes, s'ils lisent dans les journaux que le président inaugure le souk des voleurs et s'ils lisent, dans ces mêmes journaux, que les prix des écrans plasmas sont moins chères dans les souks de voleurs, que dans les supermarchés.

samedi 14 avril 2007

La journée de l’entreprise

Certains ont la journée de la secrétaire, nous on a la journée de l’entreprise.
Je ne pouvais pas passer à coté du discourt du président de la république, en cette journée de l’entreprise. D’autant que l’on indique dans l’article de La presse que Le président de l’UTICA : appel réitéré au Président Ben Ali à se porter candidat à l’élection présidentielle de 2009.

Et même si je suis trop charrette pour faire un roman, je m’engage dans une tentative de critique constructive.

« Garantir un environnement économique sain pour une entreprise moderne, innovante et compétitive …» Ainsi peut-on résumer le discourt du président de la république.

On notera un certain nombre de mesures positives et des initiatives qui vont vers le bon sens. Toutefois, ça permet d’attendre sans être à la hauteur des enjeux.

Lorsque par exemple, on dit que l’on veut interdire à des anciens fonctionnaires de concourir à des marchés publics pendant 5 ans. On ignore que la majorité des gens, qui ont recourt à distorsions de concurrences, restent plutôt dans ces administrations, pour garder leur influence. C’est au travers de leurs proches, qu’ils s’enrichissent : leurs enfants, leurs femmes, les beaux frères, leurs belles sœurs…

Des exemples en Afrique, il y en a, monsieur Wad a un fils, monsieur Ben Ali a des beaux frères…

Ce qui est fait contre ceux qui ont quitté l’administration est bien, pourquoi ne fait on rien contre ceux qui sont encore dans l’administration ? a-t-on peut d’une contestation interne ?

Pour ce qui est des mesures d’incitations économiques, ça reste très académique, très universitaire, la Tunisie montre bien là, que dans ce domaine, elle ne manque pas d’économistes compétents. Par contre, les mesures qui permettraient de régler les 80% des problèmes, elles ne sont pas là...

C’est plutôt anecdotique, mais notre entreprise, qui est totalement exportatrice sur dans un secteur à forte valeur ajouté, se trouve sans internet depuis deux jours..., alors que le président en personne, dit que ses entreprises font l’objet de toute son attention.

Entre Tunisie télécom et Globalnet personne ne sais vous dire quant la connexion peut revenir. Personne ne vous prévient et personne n’est organisé pour vous régler votre problème.

C’est une anecdote, mais elle illustre bien le déphasage en un pouvoir technocratique à la pointe de la stratégie économique et une population active, blasée, déprimée et en partie frustrée par leurs problèmes quotidiens.

C’est un gros nuage qui mine totalement l’espérance et la dynamique de toute énergie en mouvement dans cette espace, qu’est le monde du travail tunisien.

Pourtant les solutions existent et le « potentiel énergétique » des jeunes diplômés existe, il n’a juste besoin que d’un choc psychologique pour être réveillé.

Le choc, c’est la démonstration que l’on marche tous dans le même sens pour sortir de l’obscurité. Cette démonstration ne viendra que par le démantèlement de fortunes amassées illégalement par les plus gros escots du pays, qui sont connus de tous et qui vivent sans inquiétudes car un grand nombre mange dans leur assiette.

C’est sans doute la seule manière de réveiller le monde du travail, en démontrant concrètement que la seule route pour réussir c’est le travail et le talant et non pas la fourberie et l’escroquerie.

mercredi 11 avril 2007

Simplement misogyne

Le journal Le Quotidien A une rubrique faits divers pas si diversifiée que ça. A défaut de fournir des acquêtes journalistiques fouillées et attractive aux lecteurs, le journal Le Quotidien compense sa rubrique faits-divers, en brodant grossièrement autour d’un fait emprunté au registre des condamnations judiciaires.
Sans lire régulièrement ce journal, j’ai remarqué qu’à chaque fois il était question au moins d’une femme.
Dans ces rubriques, la femme est soit violée, frappée, tuée voir même défigurée, mais parfois elle est coupable de meurtres, de tremperie, d’adulaires, d’escroquerie financière ou complice par lien sentimental...
En résumé, on peut conclure, sans prendre trop de risque, que le lecteur du Quotidien se passionne pour les histoires où les femmes font des entourloupes aux hommes et les histoires où les hommes dégomment les femmes. Si on va plus loin on pourrait avancer des conclusions pas très catholiques sur l’état d’esprit des journalistes hommes du Quotidien.
Si on plus, de temps en temps on trouve des articles du genre :
« Sexualité : Les comportements à risque gagnent du terrain...
Maladies sexuellement transmissibles, grossesses non-désirées, avortements pratiqués dans des conditions dangereuses, invalidité maternelle, mortalité infantile, mères célibataires…Les dégâts des comportements sexuels à risque prennent souvent les allures de drames. Pourtant, la société continue à se voiler la face. »
On finit par se dire qu’il vaut mieux lire le journal de religieux dont la morale est posée sur une philosophie claire, que de lire des journaux populistes, dont la morale est basée sur des frustrations incontrôlables, passagères et opportunes.
Le « Changement » nous demande d’être fiers de l’avancée des femmes en Tunisie, gagnée à une autre époque dans les textes.
Or, en regardant autour de nous, on constate que rien n’est fait pour concrétiser ces avancés dans les esprits :
-Les associations féministes n’ont plus, pour rôle, que de s’assurer que le parti est bien dans tous les foyers.
-les journaux achit contrôlés, qui ne peuvent rien écrire sur l’actualité intérieurs, sont autorisés à se permettre les dérives les plus sexistes et les plus puritaines.

dimanche 8 avril 2007

L'illusion

Lorsque j'ai lu la tribune de la presse aujourd'hui, je n'y croyais pas à mes yeux, ça y ai la Tunisie s'est réveillée :
- on parle des rendez-vous manqués,
- de grèves contestés, de résultats à 8,9% (et non plus 99%),
- de preuve de civisme, de sagesse,
d’une part, et
- d’une manière «stalinienne»,
- d'organisation qui se veut exclusive,
- et bon vouloir politicard et stérile de certains responsables,
d’autre part.

Je me suis dit ça y est, ourahhh, je ne serais plus jamais censuré, la critique en tunisie contre les institutions ringardes, ça existe, et c'est dans La presse, donc autorisée par les censeurs.


Après quelques secondes de fontasmes, je me reprend en me souvenant, qu'en Tunisie, la chasse aux crapules, n'est ouverte qu'à l'encontre de ceux qui ne soutiennent pas le pouvoir.

Si vous vous soumettez à César, vous pouvez faire ce que bon vous plaira, vous êtes couvert par le pouce de l'empereur. Plus vous vous compromettez, plus vous serez protégés, jusqu'au jour où César baissera le pouce et vous retrouverez comme les autres jettés aux lions, dans les arénes de La presse.

vendredi 6 avril 2007

Conférence périodique des secrétaires générales adjointes du RCD

Lapresse (samedi 24) : Appel à Ben Ali à se présenter à l’élection présidentielle de 2009

Pour bien comprendre l’intérêt qui suit, l'intérêt de ces appels répétés à la candidature de dans deux ans, je me permet de rappeller, juste avant de lire l’article et à juste titre, que les secrétaires généraux adjoints doivent leur poste à leur président du RCD.

Je te tiens, tu me tiens par la barbichette, le premier de nous deux qui dira non aura une branlette…

« M. Hédi M'henni, secrétaire général du Rassemblement Constitutionnel Démocratique, a présidé hier matin au Kef, la conférence périodique des secrétaires générales adjointes des Comités de coordination du RCD, organisée sur le thème : "La femme constitutionnelle démocrate, enjeux de l'étape, le rôle et la responsabilité". …des choix civilisationnels avant-gardistes du Président Zine El Abidine Ben Ali. …Les participantes ont exprimé dans leurs interventions leur attachement au Président Zine El Abidine Ben Ali en tant que choix unique du présent et de l’avenir et appelé le Chef de l’Etat à se porter candidat à l’élection présidentielle de 2009.

Si nous n’avons que Ben Ali comme choix unique pour sauver la Tunisie, alors on est mal barré.

Mais comme il faut avoir confiance, je ne crois pas au choix unique car ce pays ne manque pas de gens compétents. Et je n'y crois d'autant pas au choix unique, que pour moi, c'est donner plus de choix à une nouvelle génération, qui sauvera la Tunisie. Cette génération qui refuse de laisser insulter son intelligence par une propagande moyenâgeuse et digne de celle du parti des soviets des années 50,

Et comme l’article parle aussi de la fierté légitime que les Tunisiens doivent avoir concernant les avancées des droits de la femme Tunisien. J’abonde de ce sens et j’ajouterais qu’à l’inverse les Tunisiens doivent avoir honte du retard qu’ils ont pris dans leur droit à s’exprimer librement et dans leur droit à participer à la vie publique de leur pays.

Rendre à César ce qui est à César en ce jour de fête.

Concernant le forum de la pensée politique du RCD, j’ai trouvé un article dans Lapresse du samedi 17 mars. Celui-ci est mieux construit et plus difficilement attaquable.

Toutefois, l’auteur conclue dans son article par «…le deuxième portant sur la nouvelle dynamique que la Tunisie a vécue à partir du Changement du 7 novembre 1987 ». Comme pour dire que grâce au changement de Ben Ali, la Tunisie va mieux.

Personnellement, je ne peux pas contester que la Tunisie a fait des choix judicieux, il est clair que dans la majorité des arbitrages, la Tunisie a fait des choix éclairés. Toutefois je conteste que cela soit le fait d’un homme. C’est toute une génération qui est arrivée à maturité dans les années 80 au moment où l’ancienne lui a passé le relai. Et si la Tunisie a pris une direction plutôt qu’une autre c’est bien parce qu’elle s’est donnée les moyens d’avoir une génération capable d’avoir le discernement suffisant pour y arriver. S’il y a une gloire, elle ne peut être usurpée par un seul homme, si gloire il y a, elle doit être partagée avec ceux qui ont su préserver les chances de cette génération.

La Tunisie est un pays qui fonctionne, puisque l’on a des infirmiers, des électriciens, des plombiers, qui parcourent les coins les plus reculés du pays pour soigner, équiper les plus démunies d’entre nous. Et cela il le doit essentiellement aux pionniers de l’indépendance qui avaient plus la foi en leurs idées qu’en leur bizness.

Quant à aujourd’hui, lorsque l’on arrive en Tunisie, on ne peut qu’être abasourdit par les confusions entre les biens publics et les biens privés.

Ainsi, sur les trois entreprises qui ont eu une concession d’internet, l’une est à la fille du président, l’autre est à une proche d’un ministère de la communication. La privatisation du fret de Tunis air « Karthago » c’est un proche du président. La concession du parking du free de l’aéroport de Tunis, c’est le proche du président. Le concessionnaire Wifi à l’aéroport c’est Planet à madame la fille du président. Ceci c’est sans sortir de l’aéroport.

Lorsqu’une lorsque la grande Mariah Carey en Tunisie, ce sont des proches du président qui organisent. Et encore dernièrement lorsque le 3e session ordinaire de l’Assemblée parlementaire euroméditerranéenne est organisée à Tunis, c’est dans les hôtels Karthago à un proche du président

... Bref la liste est trop longue.

Personne, je dis bien personne, ne se pose la question, et personne ne cherche à se poser la question d’ailleurs, si les choix d’attributions des concessions sont fait avec équité.

Sans parler de tous les scandales confirmés par de nombreux journaux qui ont pignon sur rue en Europe : trafique de cigarettes ; free débarqué sans taxes ; bateau étrangement retrouvé en Tunisie…

Il y a trop de choses mystérieuses qui se déroulent dans l’entourage du président sans qu’il y ait la moindre enquête parlementaire indépendante pour rassurer les Tunisiens que leur pays ne peut pas être déstabilisé par des affaires douteuses.

Comme il est démontré plus haut que l’on ne peut pas attribuer toutes les réussites de la Tunisie à Ben Ali,
et comme les échecs, les disfonctionnements et les histoires, qui tournent autour le l’entourage de la présidence, constituent un recul incontestable,

j’affirme qu’en l’état actuel, sans plus d’éclaircissements sur toutes les affaires, le choix de Ben Ali pour 2009 n’est non seulement pas judicieux, mais aussi contraire aux intérêts de la nation.

La compagne 2009 a été ouverte dans La presse et dans la rue, je m’engage à y participer activement et faire de sorte qu’elle soit totalement libre et l’enjeu sera, la lutte contre les conflits d’intérêts.

Le Forum de la pensée politique du R.C.D

…, intitulé «La Tunisie et le Monde: une nouvelle histoire se construit 1954-2006».

Après avoir lu l’article du Renouveau du 16 mars, je me demande si la coquille du Destour ne s’est pas vidée de ses libres penseurs ?

Débat du forum été basé sur son oeuvre, monsieur Hédi Mhenni prévient qu’il a écrit « avec (son) penchants et (son) immense amour pour la patrie, plutôt qu’avec la raison abstraite de l’historien. ». Vous êtes d’entrée de jeu prévenu : en Tunisie la raison devient abstraite. Plus loin on lira que le président du pays "a redéfinit le concept des droits de l’homme" et qu’il a "réinventé la démocratie"…

Monsieur Hédi Mhenni justifie le droit de révolte contre la colonisation, par le « refus de l’humiliation et de l’exploitation … car le combat du peuple tunisien était un combat pour le recouvrement de sa dignité. ». Il explique aussi que la Tunisie s’est égarée dans les années 80 « le pays est entré dans une mouvance dangereuse à l’issue incertaine». C’est là que vient Ben Ali et le Changement et restaure « la sécurité, la confiance et la sérénité.. »

Et enfin, pour finir l’article on dit que M. Omrane a expliqué, que le 7 Novembre 1987, est l’initiateur d’un souffle de renouveau social et culturel qui agit sur la base des constantes:

- la paix et la sécurité,

- le dialogue, l’ouverture,

- la foi en l’homme.

Je ne vois personnellement pas comment on peut parler de dialogue, lorsqu’il n’y pas de possibilité à la contradiction au débit. Comment peut-on avoir foi en l’homme si on ne le laisse pas s’exprimer librement et qu’on l’harcèle avec une actualité monocorde et vidé de tous sens.

Je ne vois pas non plus, pourquoi la lutte pour la dignité est légitime dans le passé et qu’elle ne serait plus légitime aujourd’hui. C’est lutter pour sa dignité que de :

- Refuser la compagne permanente partisane harcelante.

- Refuser de se faire censurer.

- Refuser l’arbitraire.

Je ne vois pas comment « La vision du Président Ben Ali … se projette sur l’avenir » si la seule chose qui importe c’est le refus du changement, même si le mot changement a été vidé de son sens.

Enfin, ces messieurs du RCD ne nous expliquent pas pourquoi la Tunisie se serait égarée, alors qu’elle était guidée par le commandeur suprême « publiquement adulé » par les mêmes journaux, par le même parti unique qu’aujourd’hui et contesté en privé. Et ils n’expliquent pas non plus pourquoi aujourd’hui on en route vers la lumière grasse à un général suprême « publiquement adulé » par les mêmes journaux, par le même parti unique et contesté en privé !

Lorsque je reçois les jeunes qui viennent postuler pour un emploi, je me fais une sorte de carte postale de la jeunesse d’aujourd’hui ses points forts et ses points faibles et leurs spécificités. L’une des spécificités négatives qui caractérise les jeunes tunisiens, c’est que la Tunisie doit être encore l’un des derniers pays au monde où l’on peut voir sur un CV, de ceux qui veulent bien se faire voir, un truc du genre «responsable du l’organisation du R.C.D. de son école…».

C’est sans doute l’une des raisons qui explique pourquoi, petit à petit le parti des démocrates et des progressistes s’est vidé de ses libres penseurs remplacés par les opportunistes.

Grand hommage aux journalistes Tunisiens

En Tunisie, il y a Quatre grands journaux francophones indépendants et modernes.
Si l’on passe en revu, les deux titres à la une, on peut lire :

Premier titre :
Le Quotidien :
Actus nationales Intérêt présidentiel pour la Chaire Ben Ali pour le dialogue des civilisations et des religions
Le Temps : Chaire Ben Ali pour le dialogue des civilisations et des religions - Diffuser les valeurs de dialogue, de tolérance et d'entente
La presse :Le Chef de l’Etat reçoit M. Mohamed Hassine Fantar, titulaire de la Chaire Ben Ali pour le dialogue des civilisations et des religions - Chaire Ben Ali : mieux diffuser les valeurs de dialogue, de tolérance et d’entente
Le renouveau : Le chef de l’état s’intéresse à l’activité de la chaire Ben Ali pour le dialogue des civilisations et des religions – Diffuser les valeurs de dialogue, de tolérance et d’entente.

Deuxième titre :
Le Quotidien : Actus nationales Mme Leila Ben Ali : Détermination de l’Association «Basma» à poursuivre ses efforts au service des handicapés
Le Temps : L'épouse du Chef de l'Etat donne le coup d'envoi du programme national de distribution de chaises roulantes aux handicapés
La presse : Mme Leïla Ben Ali donne le coup d’envoi du programme national «Une chaise roulante pour chaque citoyen handicapé» Promouvoir l’intégration économique et sociale pour tous.
Le renouveau : L’épouse du chef de l’état donne le coup d’envoi du programme national «une chaise roulante pour chaque citoyen handicapé »

Ça fait penser aux fabricants de lessives, plusieurs marques, pour vendre le même produit.

Je me demande comment, on peut faire avaler au reste du monde que l’on est pour le pluralisme, lorsque chaque jour est une occasion pour faire compagne au président Ben Ali, sur tous les journaux, gratuitement. Sans compter que le site internet de la compagne 2004 est encore disponible sur le net, les affiches de compagne 2004 sont encore dans les rues et enfin, que déjà, on songe à préparer les affiches de 2009.

Où est le pluralisme? si on laisse faire ce genre de communication, alors que l’on interdit aux tunisiens qui le veulent, de lire ceux qui ne pensent pas que le président Ben Ali est l’homme qu’il faut pour la Tunisie en 2009.

Sur cette terre d’Afrique, on cultive le courage (Frédéric MITTERRAND)

« J’ai aimé la Tunisie bien avant de la connaître. Enfant, j’étais fasciné par les campagnes d’Hannibal et par la résistance acharnée de Carthage à l’impérialisme romain. » « …Le vieux bey, qui semblait si affable, et sa cour rutilante m’apparaissaient aux actualités comme des personnages d’un conte de fées exotique, et mon père me parlait de Bourguiba et des patriotes avec toute l’estime qu’un homme de gauche portait aux militants de l’indépendance; je me souviens de sa tristesse lors de la chute de Pierre Mendès France et de ce qu’il m’avait expliqué : «Grâce à lui, tu vois, on s’est réconciliés avec les Tunisiens» « …Ensuite, quand mes frères ont commencé à parler de Claudia Cardinale … le raffinement sans le snobisme, la culture dans toutes ses composantes : la connaissance de l’Histoire, un Islam de l’amitié et de la tolérance, le respect fervent des arts populaires, les fixés sur verre, les jardins, les briks au thon, ... .... la Tunisie est un pays de paix, qui mérite largement qu’on ait foi en son avenir. Fréderic MITTERRAND Source : la revue pour l’Intelligence du monde n°7-mars-avril 2007, via la presse

Hannibal, le vieux Bey, Pierre Mendes France, Bourguiba, Claudia Cardinale…Encore un qui n’a rien compris au changement, pas un mot pour le Présent Ben Ali et son œuvre...

L’emploi, une priorité absolue dans le programme électoral présidentiel !!!

"CHARM EL CHEIKH (TAP) – … avec une délégation tripartite, conduite par M. Ali Chaouch, ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l'étranger, et composée des représentants de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) et de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT). …, M. Ali Chaouch a souligné la place privilégiée qu’occupe le dossier de l’emploi en Tunisie en tant qu’attribut fondamental de la dignité de l’homme et eu égard à ses incidences directes sur la sécurité, la stabilité et l’équilibre de la société. Il a relevé la priorité absolue dont bénéficie ce secteur vital dans le programme présidentiel "Pour la Tunisie de demain". Le ministre a ensuite passé en revue les réformes fondamentales introduites dans le domaine de l’emploi et sur le code du travail, ainsi que les programmes et mécanismes mis en place en vue de renforcer l’emploi des jeunes et des diplômés de l’enseignement supérieur en particulier… » La presse.

Bon et bien voila, l’emploi des cadres est une priorité de la nation. Êtes-vous disposés à payer le prix ?

Si je suis revenu sur la Tunisie, c’est justement pour créer du travail pour les cadres (14 postes en 12 mois). Mon but est non seulement de créer de l’emploie, mais de créer des structures viables, qui tiennent dans le temps et capables de se mesurer à leurs consœurs étrangères. Des structures suffisamment attractives pour attirer vers elles les meilleurs, y compris la porte sur l’Europe ouverte.

Seulement pour tenir le cap et y arriver, il faut donner envie aux meilleurs de rester en Tunisie, voir même de revenir. L’une des raisons qui font que l’attractivité de ses structures en Tunisie soit fortement altérée, c’est l’impression de l’arbitraire et d’injustice.

Mon objectif et souhait est de faire tomber ce sentiment. J’y arrive plus ou moins dans l’entreprise, je souhaite y arriver aussi à l’extérieur de l’entreprise; d'où ce blog.

Ce qui veut dire en résumé que pour y arriver, je dois moi-même démontrer qu’il peut exister un cadre de vie, où le harcèlement partisan n’existe pas, à défaut de quoi, l’impact sur le moral des jeunes qui me voient agir et qui souhaiteraient entreprendre dans leur pays d’origine, serait une catastrophe nationale.

Si réellement l’emploie des jeunes cadres étaient aussi sincèrement la priorité du pouvoir, la lutte contre l’arbitraire et la désinformation devrait l’être en préalable.
Et aujourd’hui le pouvoir se doit de choisir entre :
- le statuquo actuel, au risque de ne créer que des emploies de secondes zones pour les cadres.
- la jeunesse, au risque de se retrouver déstabilisé par tous ceux qui n’ont d’intérêt dans la structure de l’état, que leurs intérêts personnels.

Ce que je pense de la censure,

Il y a des cas ou je soutiens personnellement la censure, je trouve que par exemple, les sites à caractère pornographiques et fichistes doivent être légitimement censurés. Il en est de même pour les sites qui veulent abuser de la naïveté des gens en cherchant à leur extorquer quelques fonts.
De même que je crois aussi que la nation est libre de censurer ce qu’il juge être bien dans son propre pays. Nul autre pays ne peut imposer à un pays tiers la limite de ce qui est bon à censurer.
Seule la nation elle-même peut juger du bien fondé de ses propres arbitrages. C’est ce qu’on peut appeler l’indépendance nationale.
Toutefois, faut-il au moins que la nation dispose d’une structure, d’un canal qui lui permet d’exprimer ses points de vu sur ce qui est bon ou pas pour elle. Cela ne peut pas être le privilège d’une minorité d’arbitrer pour tous.
C’est à cela que la nation doit rester attentive, le canal qui lui permet d’exprimer ses choix et sa souveraineté est-il opérationnel?
Aujourd’hui, en Tunisie, les vecteurs qui lient la nation à sa représentation, ce sont les syndicats, les associations et les ordres professionnels.
Hors ces organisations ne subissent aucune pression du suffrage libre du peuple. Elles ne sont soumises qu’à la bien vaillance le supérieur hiérarchique suprême. Elles ne peuvent donc pas revendiquer quelconque légitimité pour s’exprimer au nom de ceux à qui elles ne doivent rien, devant celui à qui elles doivent tous, même leur propre existence.
C’est donc fort de ce constat que moi, membre de ce peuple, mais aussi acteur de la vie économique du pays, je me donne le droit de m’exprimer librement sur les arbitrages que je souhaite pour ma nation.
Ceux qui se sont permis de me censurer ont fait une grave erreur, car je n’ai pas l’intention de me laisser, ni harceler psychologiquement par des médiats dramatiquement stériles et totalement verrouillés par des intérêts non identifiés, ni censuré sans rien Entreprendre.

Le Grand mensonge

Voila que la présidente de Unft se met à mentir au président :
« (1) présidente de l’UNFT réaffirme la fidélité de la femme tunisienne au Président Ben Ali, son candidat à l’élection présidentielle de 2009, (2) exhortant le Chef de l’Etat à répondre favorablement à son appel en se présentant à cette élection. » (Lapresse)

(1) - Je connais au minimum 3 femmes, qui ne veulent pas d’une Nème présidence de Ben Ali, dont l'affirmation de LA femme Tunisienne est fausse.

(2) - Si le président se doit d’entendre l’engouement du peuple pour se présenter et si le choix de la candidature doit encore être pensé et médité, Je dirais alors à monsieur le président : n’écouter pas ceux qui ne cherchent qu’à tirer profit de leurs courbettes.

Depuis un an que je viens régulièrement en Tunisie, je n’ai jamais rencontré un seul Tunisien qui soutient ouvertement votre candidature. Quels soient de la compagne, des villes, de la fonction publique, d’une entreprise d’état ou du privé, personne ne soutient votre candidature lors des débats qui se tiennent autour discussions que je peux avoir sur l’avenir politique de la Tunisie. Les seuls qui disent quelque chose, sont ceux qui disent on a pas le choix, on ne connait personne d'autre.

Pourtant monsieur le président, je ne fréquente ni des islamistes, ni des communistes, je suis un Socio-démocrate de la pire espèce, avec les défauts qui vont avec.

Encore une fois monsieur le président, votre véritable image au saint du peuple est vraiment désastreuse et l’on vous ment pour vous faire porter les exactions de ceux qui vous flattent. A commencer par vos plus proches.

Avant d’arriver à vous faire abuser autant que Bourguiba à la fin de sa vie, Si je peux vous conseiller, c'est de ne pas vous présenter et de préparer la Tunisie de demain à un avenir meilleur :
- Faire élire le premier ministre au suffrage universel. Le premier ministre choisi un gouvernement suivant sa majorité parlementaire.
- Le président garde certaines prérogatives et devient nommé par les élus de l’état.
- Renforcer le conseil constitutionnel.
- Mettre en place un code civil des professions assermentées.

Aujourd’hui les difficultés, qui font que la Tunisie ne passe pas le gap qui lui permettrait de rejoindre les pays développés, sont d’ordre socioculturels.
Pour arriver à ce que la nation intègre les valeurs qui feront d’elle une société prospère, il faudra lui ouvrir un espace de dialogue et de débats et une plus grande visibilité sur ses institutions, dont celles qui garantissent l'égalité des droits.

La Dictature est dans la rue.

Ben Ali ou personne d’autre ? Voila de nouvelles affiches, pour envahir les rues de Tunis. Alors que les affiches de l'élection passée ne sont toujours pas déposées, de nouvelles affiches viennent s’ajouter pour la compagne électorale qui aura lieu dans deux Ans (c’est pas drôle). A l’occasion des fêtes de fin mars, la Tunisie se couvre encore plus. Pour ceux qui arriveraient à ne plus remarquer les portraits géants, dans presque chaque rue et chaque monument public ou privés, on utilise des arguments plus que choquants.

Ben Ali ou personne !

Déjà que la seule actualité nationale n’est consacrée qu’aux louanges accordées à son excellence, voila maintenant que le choix des futures élections est fixé à 1 seul candidat.

Cette agression morale permanente, n’est pas seulement néfaste pour le bien être de ceux que l’on souhaite voir créatif et créateur de richesse, mais aussi, principalement une résultante d’une dictature de la rue.

En effet, ce qui alimente cette fuite en avant dans le ridicule et dans la démagogie, c’est plus une rivalité entre des personnes qui chargent à maximiser leur propre pouvoir en se montrant à la solde du prince, qu’une réelle politique de communication bien orchestrée. Car les effets médiatiques sur le terrains sont plutôt désastreux.

Dans la mesure ou la moindre fonction publique, qui permet d’avoir du pouvoir sur leurs compatriotes, est utilisée par un grand nombre au profit d’intérêts particuliers ou familial, sont nombreux ceux qui cherchent à placer un membre de leur famille, afin d’élargir leur propre pouvoir sur leurs concitoyens. Ceci est aussi bien vrai pour un cadre administratif, que pour un infirmier de compagne.

Ce qui induit une sorte de dictature imposée par le bas, qui engendre toute forme de micro- barrages dans les démarches des individus et des entreprises. Cela me fait penser au moyen âge, où des gens se postaient à chaque pont pour relever une taxation pirate.

Cette petite piraterie, comme les grosses (les différentes fonctions de conseils pour décrocher les marchés publics), sont à la fois dues à une pauvreté chronique du marché formel, mais aussi constituent une barrière qui interdit le développement du marché formel.

Si le pouvoir Tunisien était crédible, il aurait eu la légitimité pour s’attaquer à ce genre de dérive, qui appauvrit le pays, en mettant en place la politique qui feraient sortir de se cercle vicieux.

Alors que faire ? Comment résister ?

Ceux qui aiment leur pays peuvent résister en restant nobles, malgré l’ambiance exécrable qui résulte de ces pratiques nauséabondes.

Si vous êtes fonctionnaires, faites votre travail de votre mieux,
Si vous êtes dans le privé, soyez le plus indispensable,
Si vous êtes étudiants, soyez le meilleur...

Car l’équilibre entre les dictateurs et les démocrates n’est qu’une histoire de rapport de force. C’est ceux qui ont le plus de pouvoirs de marché, qui font basculer le pays dans un camps ou dans l’autre.

Alors à la question Ben Ali ou personne ? Je dirais que ce n’est pas forcement gagné d’avance pour les dictateurs de la rue, car la Tunisie se doit d’évoluer pour ne pas être distancée et pour ça elle se doit de composer avec les démocrates.

La Tunisie – un état laïc

Si la Tunisie n’est pas totalement laïque aujourd’hui, elle le doit à la volonté de Bourguiba, d’avoir la main sur tous les contre-pouvoirs que pouvait compter le pays.
Aussi bien les syndicats, que les autres institutions, dont les institutions religieuses, sont inféodés au parti Destour. Si, la Tunisie veut aujourd’hui s’affranchir de la contrainte du parti unique et se diriger vers le multipartisme, elle se doit de confirmer ses aspirations laïques, garantes des libertés individuelles et des libertés de penser, en achevant la séparation totale entre le religieux et le politique. A défaut de quoi, les religieux risquent de se retrouver un jour au pouvoir sans contre-pouvoir laïc. Ce qui pourrait s’avérer fatal pour notre constitution. Je pense sérieusement que les défenseurs de la laïcité peuvent trouver des alliers chez les plus conservateurs pour faire aboutir cette idée. Car ceux qui souhaitent la liberté de la pensée cultuelle affranchie du contrôle de l’état, sont sans-doutes aussi nombreux, que ceux qui souhaitent la liberté de pensée politique. En renforçant sa constitution pour préserver ses acquis et en améliorant ses outils juridiques pour mieux contrôler les sectarismes, la Tunisie pourrait donner une bouffée d’air de liberté de penser à la nation, qui permettrait d’accroitre considérablement son attractivité.

Pays de l’équilibre et de la juste mesure

Voila un sujet qui a fait l’objet de plusieurs articles, parfois même dans un même journal. Il a été aussi le seul sujet d’actualité national au journal télévisé samedi.

"Le Président Ben Ali ordonne l’octroi immédiat d’un logement à une famille sinistrée à Ksar Hellal Une noble action profondément humaniste et humanitaire • Impact des plus positifs sur les membres de la famille et les citoyens de Ksar Hellal Aussitôt informé de l'incident dramatique qui s'est produit hier matin à Ksar Hellal (gouvernorat de Monastir), causant la mort d'une mère de famille et l'effondrement de son logement, le Président Zine El Abidine Ben Ali a ordonné l'octroi immédiat, à cette famille sinistrée, d'un logement décent, équipé de toutes les commodités nécessaires. Cette noble action humanitaire du Chef de l’Etat a eu un impact des plus positifs sur les membres de la famille et tous les citoyens de Ksar Hellal. Les autorités régionales et les services spécialisés ont vite fait de concrétiser la décision présidentielle et d’exprimer leur compassion aux membres de la famille sinistrée. Selon les premiers éléments, l’explosion, qui est due à une fuite de gaz dans la cuisine, a causé la mort instantanée de la mère, ainsi que des blessures à un proche parent, présent sur les lieux. Les autres membres de la famille, quatre filles et trois garçons, sont sains et saufs."

Peut-on accepter qu’une explosion de gaz, puisse servir un jour la compagne électorale ?

Pourquoi faire valoir que la Tunisie est le pays de l’équilibre et de la mesure, si déjà l’information nationale fait dans la démesure. Quel est l'objet de genre de cette pratique, si ce n'est pas de chercher à forger l'image d'un futur président à vie. Ce n’est pas temps la personne de Ben Ali, ni sa volanté de rester président, ni la politique qu'il propose, ni même la nature du régime, qui est ici le réel enjeu, mais bien une grosse histoire de sous. En exemple, Il y a 20 ans, les Trabelsi appartenaient à la classe pauvre, maintenant ils sont l'une des familles les plus riches au pays, avec des participations substantielles dans les domaines du tourisme, de la vente au détail e de l'immobilier.

A ce prix là, ça vaut le coût de donner un logement à des sinistrés.

La Tunisie est non seulement un petit pays, mais aussi très peu développé économiquement.

Le tour de table des entrepreneurs est vite fait. Ceux que l’on voit le plus sont les nouveaux riches et leur rapport à l’argent est encore relativement ostentatoire et primitif.

Certains hommes d’affaires, notoirement connus pour leurs exactions, arrivent à vivre tranquillement car sont nombreux ceux qui mangent dans leur assiette. Et ceux qui n’y mangent pas, sont tellement mort de fin, qu’une moindre compensation ferait taire n’importe quelle complainte.

"Transparency International, une organisation non-gouvernementale basée à Berlin qui s'occupe de toutes les formes de corruption à travers le monde, indique qu'elle n'a pas de bureau en Tunisie. Raison: pratiquement aucune activité indépendante du gouvernement n'est possible."

Le seul espoir de sortir de cette spirale qui tire l’économie tunisienne vers le bas, ça serait l’arrivé d’investisseurs incorruptibles et déterminés. Vous qui seriez tenté de censurer cet article, je me permettrais juste de vous rappeler l’article 7 de notre constitution (ci-dessous), qui vous intime l’ordre de protéger le progrès économique et social de votre nation, y compris même si vous devez vous lever contre les beaux frères du président.

Attachement à la candidature de Ben Ali à la présidentielle de 2009 :

En ce moment, de nombreuses personnalités s’expriment librement, dans la presse tunisienne pour appeler à la candidature du président Ben Ali en 2009. Toute aussi librement, dans un climat constructif, je souhaite affirmer à mon tour mon souhait. Je ne souhaite pas que le président Ben Ali soit de nouveau candidat en 2009. Mes raisons sont les suivantes :
1 La Tunisie a besoin de donner un signal fort au reste du monde. Et le changement à la Tête de l’Etat est sans doute le plus significatif, pour un pays qui n’a eu que 2 présidents en plus de 50 ans.
2 La Tunisie a besoin de donner un signal fort à l’intérieur du pays, afin de montrer aux agents économiques, que les postes de la fonction publique ne sont pas délivrés à vie, mais ouverts à toutes les énergies constructives du pays.
3 Parce que je pense, que dans le cadre des reformes de son économie, la Tunisie doit officialiser la séparation des pouvoirs publics et privés. Ainsi, les agents qui constituent la colonne vertébrale du marché privé Tunisien doivent avoir un lien contrôlé et transparent avec les marchés publics.
4 L’idéal de la république et de sa constitution doit être portée par une nouvelle générations de cadres, afin de donner un second souffle à l’esprit républicain.
5 Parce ce que le futur de la Tunisie doit être préparée par des jeunes cadres, qui doivent se former au plus vite.
6 Parce que je ne veux pas revivre, dans quelques années, la même période que 82 à 87. Avec ses incertitudes et ses turpitudes.
7 Parce que le changement est l’argument politique du président Ben Ali, depuis 19 ans.

Premier message

Charte du Blog : http://www.tunisieinfo.com/references/constitution/const_chap1.html
Particulierement les articles N°5, 6, 7, 8, 15, 16.Bon, c'est une entrée en matière comme une autre.