mercredi 30 juillet 2008

Ben Ali candidat du RCD

A l’issus d’une série de mise en spectacle ridicule dans les organes médiatiques de l’état, l’annonce de la candidature de Ben Ali à l’élection présidentiel est tombée aujourd’hui.

Ce qui veut dire en Gros, que les choses seront organisées pour que l’année prochaine Ben Ali sera de nouveau président de la république.

mercredi 9 juillet 2008

Voila la une d’aujourd’hui des journaux Tunisie

Un Conseil ministériel, réuni hier matin, sous la présidence du Président Zine El Abidine Ben Ali, a examiné les relations extérieures de la Tunisie, les perspectives de promouvoir la coopération avec plusieurs pays frères et amis, et les moyens de la renforcer davantage, aux plans bilatéral et multilatéral.
Le Conseil a passé en revue l'évolution de la coopération avec ces pays et, tout particulièrement, avec les partenaires ayant des liens traditionnels avec la Tunisie, en prévision des prochaines échéances.
Le Chef de l'Etat a donné ses instructions en vue de mettre l'accent, au cours de la prochaine étape, sur les priorités et les grandes orientations, recommandant de veiller à la bonne préparation des prochaines échéances conformément aux choix nationaux et au service des intérêts mutuels.



Avant il y avait la Roumanie, l'Albanie qui faisaient que l'on se posait pas trop de question sur des pays comme le notre.

On se disait au moins eux, ils ont inscrit dans notre constitution que tous les hommes naissent libres et égaux en droit, alors que la première puissance mondiale se posait encore la question de savoir si les noirs avaient le droit de prendre le même bus que les blancs.

Maintenant les choses ont changé dans le monde, c'est un noir qui est candidat à la présidence aux US et toute l'Europe de l'Est lit Paris Match, The Sun ou Bild Zeitung et le Golf est devenu la Voie de l’Amérique à la sauce Saoudienne.

Et nous aussi on a changé, on ne croit plus au socialisme, on ne croit plus à la nation, on ne croit plus qu’en Dieu, dieu est devenu omniscient en Tunisie, non pas que l’on soit plus pieu qu’ailleurs, c’est juste qu’il n’y a plus rien d’autre à croire.

N’importe quel crédule sait aujourd’hui que l’on ne peut même pas croire notre journal préféré « La presse ». D’ailleurs pas plus loin qu’il y a quelque jour ils annonçaient une manif pour la candidature de Ben Ali à la présidence à Gafsa, alors qu’il s’agissait d’une manif de mineurs. La semaine dernière encore ils voulaient nous faire croire que tous Kasserine était derrière Ben Ali.

C’est à y perdre son latin, plus rien n’est droit et tous devient compliqué.

Maintenant, en Tunisie le sport national est devenu le « sens caché », à chaque fois qu’il y a une nouvelle on se demande toujours quel est le deuxième, le troisième voir le quatrième sens. On est devenu les champions de l’interprétation.

Bon donc lorsque vous lisez une nouvelle comme celle là, vous avez l’impression que c’est vide, sans contenu, sans sens, vous ne pouvez pas comprendre pourquoi elle fait la Une de tous les journaux !

Rassurez-vous-moi non plus.

Non, pour comprendre le vrai intérêt de cette nouvelle il faut avoir fait au moins 6 mois de Stage dans La presse. C’est n’est pas du niveau de n’importe qui et il faut être au moins au niveau régional dans le chalenge des interprétations, organisés tous les jours dans les cafés Tunisiens, entre le cahoua et la partie de Chkoub.

lundi 7 juillet 2008

Le vertige des chiffres

Effet d’annonce, la stratégie de communication de La presse vous commencez à la connaître : critique dit que la Tunisie ne respecte pas les droits de l’homme > La presse vous assomme avec d’une série de mesures qui « montrent » que le président respecte les droits de l’homme ; la critique reproche l’absence de débouché pour les jeunes diplômés > La presse vous assomme d’une serie de mesures qui « montrent » la considération que le président accorde à notre « capital humain » ; les régions manifestent > La presse vous assomme d’une série de mesures pour les régions les plus défavorisées.
Voila avec quoi Ben Ali veut acheter un nième mandat pour assoir les affaires de son entourage :
Un programme de 500 millions de dinars sur 10 ans pour régions les plus défavorisées. Dans la mesure où ces régions comptent 1/3 des tunisiens, ça fait 20 dinars par habitant et par an.
Ce n’est pas une honte ça.

http://www.lapresse.tn/index.php?opt=15&categ=1&news=74986