mardi 3 juillet 2007

Modèle économique : Le Souk Moncef Bey ou celui d’El Jem

Ce n'est pas écrit dans le XIème plan que le Souk Moncef Bey est un modèle économique pour la Tunisie de demain, toutefois le nouveau président a pris l'habitude de se permettre quelques écarts d'interprétations par rapport à la vision de son prédécesseur. Il a lui-même « donné l’ordre que l’on reconstruise le premier souk après un incendie ».
On peut citer parmi quelques autres détournements du programme économique, celle qui consiste à interdire l’importation de produits textiles étrangers, qui est contournée par une adaptation de la notion de « fripe de luxe » comme disent certains qui a achevé un certain nombre de producteurs et vendeurs de produits locaux.
On peut aussi comparer le programme immobilier tunisois d’origine et celui qui est réalisé aujourd’hui, où les m² d’espaces verts sont comptabilisés dans les surfaces de rétention des pluies.
Après les tablettes de chocolats, les bouteilles de gaz, internet puis les fripes, la famille qui ne se cache plus de ces pratiques douteuses, s’attaque aujourd’hui à l’éducation avec la fermeture du lycée Luis Pasteur, remplacé par celui de madame.
Aussi grave, puisque ça va ruiner l’image des techniciens tunisiens, les Trabelsi viennent d’ouvrir un bureau d’études qui déjà fleurie de commandes, commandes plus ou loin liées aux marchés publiques bien entendu : Les autoroutes entre l’Algérie et la Tunisie aux visés sur le projet du lac sud, les Trabelsi sont devenus, en un clic de souris, les champions de la construction en Tunisie. Les Ben Laden n’ont qu’à bien se tenir.
Après avoir détruit la forêt de l’économie on s’attaque à sa racine (l’éducation). Celle qui a fait jusqu’à présent que la Tunisie a gardé une narine au dessus de l’eau.
Et bien, si vous aimez vous enfants, s’il vous faut chercher au font de vous-même le moindre courage pour incité Ben Ali à démissionner, c’est maintenant qu’il faut le faire, car plus tard ça sera déjà tard.
Sans doute, que l’on vous flatte dans Lapresse, chaque journée, sur les prétendus admirations de la réussite de la Tunisie. Sans doute, que comme moi, vous partager les idées des brillants économistes que l’on vous exposent à longueurs de journée sur ce qu’il faut faire pour atteindre le Gap du développement. Mais détrempez vous, on vous chante ce que vous voulez entendre pour vous endormir.
Notre pays est menacé dans ce qui a fait sa survie. Ceux qui ont fait ça survie. Je pense à ceux qui ont planifié notre avenir ceux qui se sont sacrifiés pour que vous fassiez des études.
C’est déjà très dur de remonter une pente lorsque l’on a peu de moyens, mais si la pente est savonnée par le discrédit total, le parcourt devient impossible à faire.
La Tunisie ne peut se faire une place dans le marché mondial, que si elle fait preuve de la même rigueur que les autres, mais aussi qu’elle dispose du même crédit que les autres.
A défaut de quoi, elle sera toujours sous-cotée, donc terre d’où l’on s’exile.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Suite à ce post, ton blog sera censuré par l'ATI dans qques heures...
prépare ta migration vers tun68-tris!!!

Tun-68 a dit…

je crois que tu fais erreur

Tun-68 a dit…

@ islam_ayen :

tu as perdu, ta prédiction ne s'est pas produite.

Anonyme a dit…

:)
heureusement pour toi (et nous, lecteurs, peut être...)

mais les serveurs de l'ATI rament... et ça leur arrive de se réveiller soudainement! espérons que ça ne se produise pas!