mercredi 4 juillet 2007

La succession

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Que ce passera-t-il après la succession?

La situation politique actuelle résulte à la fois de l’équilibre des rapports de forces à l’instant T=1987, ainsi que des valeurs de la société de l’époque.

Si l’on veut se projeter dans l’avenir pour savoir qu’elle serait le portrait robot du troisième président, il faudrait s’imaginer quels sont des rapports de forces à l’instant T=2007 ou 2008, ainsi que les valeurs de la société d’aujourd’hui pour s’imaginer ce que pourrait être le troisième président de la Tunisie.

En résumé, le premier président tunisien jouissait une très forte légitimité, qu’il avait puisé dans la lutte pour l’indépendance et son programme était marqué par le progrès sociale et l’éducation.

Le deuxième président tunisien dispose de moins de légitimité et se trouve contraint d’utiliser l’argument sécuritaire pour justifier sa position et son programme est marqué par "l’aspiration à posséder" de sa génération , une génération avide d’infrastructures et de biens.

Le troisième président tunisien disposera d’encore moins de légitimité et se trouvera contraints à plus de compromis et son programme sera marqué par ...

A vous de trouver la suite !

6 commentaires:

Tun-68 a dit…

Je ne suis pas orphelin de bourguiba.

Bourguiba en temps qu'homme n'est plus, mais Bourguiba en temps de porte drapeau d'une certaine vision du monde est toujours.

Ce sont des milliers, voir des millions de Tunisiens qui ont, dans leur manière de faire et de penser, des idées prochent de celle de Bourguiba.

Sans ces gens, qui portent la Tunisie à bout de bras, on ne serait pas grand chose.

Ce sont ni les affairistes "dits nouveaux riches", ou les adeptes des mouvements sectaires qui donnent de la valeur ajoutée au pays.

Enfin, pour finir, je dirais que je n'ai aucun respect pour ceux qui se disent opposants, mais qui dans leur comportement sont dictateurs, intégristes, vulgaires et souvant minables, dans la liste, celui qui illustre le plus ce type de personnages c'est Taoufik Ben Brik.

Anonyme a dit…

La première fois que j'ai vu taoufik ben brick à la télé cela devait être en 1998, lors de son passage en france je crois .

Je ne te cacherais pas que je l'ai insulté ce jour là, je ne voyais pas la necessité de laver son linge sale en publique. D'autant que cela allait nous coûter cher en terme d'images . Pour moi la seule chose qui comptait, c'était les résultat du pays et je ne me préoccupais pas des droits du citoyen. J'entendais parler de gens qui disparaissaient mais ne pouvant rien y faire, je ne m'en souciais pas plus que ça et de toute façons, on ne les voyait pas .

Un jour , je tchachais avec un canadien tunisien pilote d'avion qui me dis d'emblée sans que je ne manifeste le moindre intérêt pour la politique que ben ali est un con . Ah bon , lui dis-je sans plus ? Je n'étais absolument pas d'accord avec ça, ce qui m'intéressait c'était les résultats économiques et tant que je tirais mes épingles du jeu, je m'en foutais royalement .Pour la première fois, je venais de causer avec un opposant ou un prétendu opposant, cela se passait durant l'été 2001 .

Je suis rentré comme d'habitude au bled et j'ai fait face à une victime de la répression, c'était un intello qui n'avait d'autres choix de vendre du lait pour subvenir à ses besoins . J'ai eu a récupérer le lait qu'il venait nous livrer et c'est là que j'ai vu qu'il n'avait rien à faire dans ce job . Ma mère m'expliqua qu'un de ses frères avait été embarqué comme khouenji et par la suite toute la famille devait payer pour un seul de ses membres emprisonné .


Ca m'a choqué mais sans plus, je m'occupais de mes oignons et comme je tirais mes épingles du jeu, je ne me souciais pas de toute ces choses là .

Et pui je me suis cassé la gueule, je me suis senti plus proche de la dure rélaité du quotidien de ceux qui galéraient toute leur vie .

Et puis je suis tombé sur des écrits de la part de gens qui témoignaient de ce qu'ils avaient vécus et de ce que le pays vivait .

J'ai été étonné, mais j'étais bien obligé d'y croire .
C'est donc grâce à ces opposants que j'ai pu comprendre certaines de ces choses qui se produisaient en tunisie .

Suis-je prêt pour autant à foutre en l'air l'équilibre aussi instable soit-il du pays uniquement par opposition ?

Pas vraiment, je préfère adopter une démarche plus prudente pour éviter une catastrophe .
Mais le changement est cependant necessaire et devient une question d'urgence .

Tun-68 a dit…

c'est vrai qu'il n'y a pas 36 commentateurs sur le blog, mais aujourd'hui presque 80 visiteurs ;-)

On fait, pour éviter qu’il y ait des arguments contre le blog, il faudrait éviter les insultes. Peut-importe ce que fait une personne, on ne peut pas dire qu’elle est con, même si l’on reporte les paroles d’une autre. Sauf si la personne en question participe au débat et que l’insulte est un élément du débat et non une provocation.
Tu as dit un truc qui est intéressant, c’est que tu t’es sentit proche des gens lorsque tu t’es cassé la Guelle.
Or, le problème qui se pose aujourd’hui, avec ce qui se fait autour des membres de la famille du président, concerne d’abord les Tunisiens qui ne se sont pas cassé la Guelle et les jeunes Tunisiens qui n’ont pas échoués dans leurs études.
C’est de leur avenir a eux qu’il s’agit d’abord, car si demain tu stoppes les actions des proches du président, ce sont d’abord ceux qui ont réussis qui vont récolter les fruits du nouveau crédit de la Tunisie. Ceux qui se sont cassé la Guelle ne peuvent qu’espérer profiter indirectement des éventuels gains.
Encore une fois, au risque de ne pas me faire comprendre, ce que je dis c’est qu’il faut éviter les propos qui sont là pour susciter les émotions, souvent l’émotion c’est fait pour faire passer des idées qui n’aurait aucune chance de passer lorsque les gens gardent leur sang froid.

Anonyme a dit…

Comment Zine El-Abidine Ben Ali a été dépossédé du pouvoir
11 septembre 2003
Depuis quelques années, Madame la Présidente fait la pluie et le beau temps à Tunis. Des affaires de l’État à l’état des affaires, la première dame de Tunisie contrôle tout et concentre aujourd’hui une grande partie du pouvoir entre ses mains manucurées.
Après Wassila Benamar Bourguiba, qui a fait la pluie et le beau temps au plus haut niveau de l’État tunisien, pendant le règne de son mari Habib Bourguiba, c’est au tour maintenant de Leïla Ben Ali d’en faire de même. À la différence de l’ex-première dame du pays, qui avait attendu que son compagnon devienne inapte à la gestion de l’État pour agir, Leïla Ben Ali prend en main les affaires étatiques, alors que Zine El-abidine Ben Ali semble encore en possession de tous ses moyens physiques et mentaux. Un article, signé par un pseudonyme, dans une publication de l’opposition, L’Audace, révèle comment elle a mis hors circuit celui que l’on pensait très puissant.
L’habile Araignée Dans l’incapacité de donner au président un héritier mâle, d’où sa peur bleue d’être répudiée, voire jetée en pâture, les siens et elle-même, à la vindicte populaire en cas de retournement de situation, la "femme du petit peuple", comme la présentent les observateurs avertis du régime tunisien, a atterri grâce au concours du hasard dans le palais présidentiel. Dotée d’une patience incroyable, elle a pris tout son temps pour tisser sa toile. Leïla Trabelsi Ben Ali s’est attelée à s’imposer au sommet du pouvoir. L’amour sans limite que lui voue Zine El-Abidine l’enhardit et la pousse à aller de l’avant dans son entreprise. Son but était très simple : sauvegarder son standing de première dame du pays vaille que vaille. Elle commence par consulter tous les sorciers réputés, notamment ceux du Maroc, grâce au concours de sa mère Hadja Nana, très versée en la matière, selon les témoignages. C’était là la manière pour Leïla de faire changer d’avis son époux, qui, semble-t-il, se décidait parfois à s’en débarrasser avant de revenir à de meilleurs sentiments dès le lendemain. Mieux, il devenait plus doux qu’avant. Le plan de la compagne du chef de l’État tunisien débuta par l’opération "mariage tous azimuts des membres de sa famille" aux membres des oligarchies financières. Ainsi, les frères, les sœurs, les cousins, les cousines, les neveux et les nièces s’allient avec les personnalités les plus en vue. Belassen, le frère aîné de "madame la Présidente" déjà marié, se voit obligé de se défaire de son épouse et de prendre celle que lui prédestinait sa sœur. Il s’agissait, ni plus ni moins, de la fille du patron des patrons tunisiens et richissime homme d’affaires Hédi Jilani. Avant qu’elle n’épouse Zine El-Abidine Ben Ali, ses six frères et sœurs étaient tous de condition modeste (peintre en bâtiment, instituteur ou femmes au foyer). Aujourd’hui, leurs fortunes s’évaluent en milliards. L’exemple de son frère aîné est le plus édifiant. Belassen est considéré comme la première puissance financière en Tunisie. Il est propriétaire d’une compagnie aérienne privée, d’une chaîne d’hôtels. Il détient également une part non négligeable dans la principale banque privée du pays. Sa fortune amassée en l’espace de quelques années seulement est une véritable énigme pour les Tunisiens, éberlués par un enrichissement aussi soudain. Mais nul n’est en mesure de contester ni d’en parler à haute voix, tellement la peur de représailles hante les esprits.
Le contrôle des institutions de l’État Une fois toute sa famille mise à l’abri du besoin, Leïla Ben Ali passe à la seconde phase de son plan visant à investir le champ politique. Profitant de la fascination qu’elle exerce sur son époux, elle l’influence dans ses choix politiques, notamment dans les désignations aux postes supérieurs et les remaniements ministériels. Les observateurs avertis de la scène tunisienne n’ont pas hésité à affirmer que le changement opéré au niveau du gouvernement le 5 septembre 2002 porte la griffe de "madame la Présidente". Elle a pu placer les secteurs névralgiques de l’économie et des finances sous l’autorité d’hommes qui lui sont dévoués. L’éviction de Houcine Chouk, connu pour être un proche de la première épouse du Président, du poste de ministre des Transports est un argument massue qui confirme les assertions de l’opposition. Son audace n’a pas de limites. Elle s’est même ingérée dans les nominations des pontifes de l’establishment sécuritaire du pays, qu’elle a personnellement recrutés. Le cas du commissaire de l’aéroport de Tunis, l’officier de police Bouaoun, qu’elle a fait divorcer de sa femme pour le marier à une de ses nièces, est un exemple édifiant sur les immenses pouvoirs de Mme Ben Ali.
L’isolement du Président Maîtrisant les hommes gérant les affaires économiques et financières de l’État, la première dame du pays achèvera son œuvre par une mise à l’écart de Zine El-Abidine des activités politiques. En octobre 2002, elle convoque les deux conseillers politiques du chef de l’État, Abdalwahab Abdallah et Abdelaziz Ben Dhia, pour leur intimer l’ordre de passer d’abord par elles quand il s’agit de nouvelles sensibles ou de dossiers importants. Elle justifie sa demande par l’état de santé du Président, "devenu dépressif à force de servir le pays", d’où la nécessité de le ménager. Les deux hommes devaient à l’avenir informer Leïla Ben Ali de tout, avant de mettre le Président au courant, si elle le permet, sinon c’est elle qui se chargera de porter à sa connaissance ce qu’elle jugera nécessaire. Son argument est qu’elle soit en mesure de choisir le meilleur moment pour le faire, car elle se considère comme la personne la plus proche de lui et celle qui peut savoir quand est-ce qu’il est prêt à traiter les dossiers hautement importants. Elle prenait ainsi le contrôle de toutes les activités du pays, ne laissant à son mari qu’un rôle dépourvu de pouvoirs réels. Leïla Ben Ali a été devancée dans ce genre d’opérations par Wassila Benamar Bourguiba, qui avait elle aussi délesté son Président d’époux de toutes les charges de l’État qu’elle avait partagées entre les membres de sa famille et celle du Premier ministre de l’époque, Mezali, après avoir évincé des hautes sphères du pouvoir tous les hommes sur lesquels s’appuyaient le Président, dont son fils Habib Bourguiba junior, né d’un premier mariage avec une française. Elle avait réussi également à semer la zizanie entre Habib Bourguiba et ses hommes de confiance, à l’image de l’ancien chef de gouvernement, Hédi Nouira, et l’ex-patron de la puissante centrale syndicale tunisienne (Union générale des travailleurs tunisiens), Habib Achour. Malheureusement pour elle, ses plans furent déjoués par la suite et elle sera répudiée et exclue de l’entourage du président. Certainement bien au fait de tout cela, Leïla Trabelsi Ben Ali a-t-elle pris toutes ses dispositions pour ne pas tomber dans le même piège ? Seul l’avenir nous le dira. Tout dépendra de la réaction de ses ennemis, qui ne la laisseront sûrement pas agir à sa guise en restant les bras croisés. Liberté 14/08/03

Tun-68 a dit…

Ya anonyme, c'est pas utile de copier coler des articles que tu trouves ailleurs sur internet, il suffit de mettre le lien.

Tun-68 a dit…

en plus j'ai du mal a croire à un président impuissant.