lundi 10 novembre 2008

Le dinar

Début 80 le dinar valait 10 Francs français, dans les années 90 environs l’équivalent d’un euro et aujourd’hui il faut 1,8 dinars pour avoir un Euros.

Ce qui veut dire que depuis 30 ans le dinar subit une érosion de 7% par an face à la principale devise mondiale. Au passage 7% c’est le niveau de croissance escompté pour sortir du tiers monde et c’est aussi le 7 ème jour du mois de Novembre que l’on a choisi pour changer de président (bon là je m’égard).

Si l’on compare le salaire minimum de l’époque et aujourd’hui, on avait un SMIG à 70 dinars soit l’équivalent de 700 Francs et aujourd’hui un SMIG à 220 Dinars soit l’équivalent de 770 francs à PI prés. Ce qui veut dire que sur la période le SMIG tunisien est resté presque constant en valeur devise.

Et si vous regarder du coté de l’immobilier, Un bel appartement ça valait dans le 20 000 Dinars aujourd’hui l’équivalent est à 120 000 Dinars, soit en équivalent devise 200 000 francs pour l’époque et 420 000 francs pour aujourd’hui.

Parallèlement une belle partie de la population a vu son salaire s’éloigner du « SMIG » vers le haut et les prix des produits de la consommation courante on aussi subit une inflation.

En gros ça veut surtout dire que la populace prolétarienne qui n’est pas en mesure de capitaliser ou d’influer sur le niveau de son salaire est 2 fois moins riche, si l’on se limite à croire que les prix des produits de la consommation courante sont restés constant en devise.

Le dinar subit une déflation à chaque fois que l’exportation tunisienne perd des points de compétitivité dans un marché mondial de plus en plus ouvert et de plus en plus agressif.

D’ici après les élections sans doute, il sera question de convertibilité du dinar. Dommage que la crise internationale vient troubler l’événement, car la convertibilité du dinar constitue un évènement majeur pour l’attractabilité des investissements en Tunisie.

Maintenant s’il y a crise, la devise tunisienne devrait plonger pour permettre aux exportations Tunisienne de tenir face à la hausse de l’agressivité du marché mondial.

Pour savoir si les « notables tunisiens » parient sur la chute du dinar tunisien, il suffit de vérifier l’évolution de leur taux d’endettement, s’il est à la hausse c’est que le dinar est misé à la baisse.
En effet vous pouvez constater que celui qui avait 1million de francs placés dans l’immobilier en a 2 aujourd’hui et celui qui avait 1 million de francs placés en dinars n’ont a plus que 0,3 aujourd’hui.

Si vous êtes dans le « délit d’initié », c'est-à-dire que vous savez qu’une monnaie va perdre 30% par exemple et bien vous avait intérêt à emprunter un maximum dans cette devise, par exemple 100 millions de dinars, vous construisez un bien immobilier, un hôtel par exemple.

Lorsque la monnaie est tombée, vous revendez votre bien à valeur constante sur le marché des devises et vous faites une jolie plus value de 30 millions de dinars au passage.

Donc, connaissant cela, vous surveillez le niveau d’endettement de vos « notables » et vous pourrez en déduire le niveau de devise que vous pouvez escompter de vos Dinars.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour parler salaire encore faut-il utiliser les bons termes :

Salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC)

Tun-68 a dit…

Le SMIG fut remplacé en 1970 par le SMIC et par le Minimum garanti qui sert de base de calcul pour l'allocation de certaine prestation sociale.

En dehors de ça c'est aussi une blague qui ne peut être comprise que par des gens qui sont aussi sous Développés que moi, dont les parents était d'z migri dans les années 70