Monsieur Mazouki voudrait que la constituante ait tous les pouvoirs, dont celui de nommer le président de la république et le chef du gouvernement, prétextant que la Tunisie ne tiendrait pas une nouvelle période provisoire.
Hors, la Belgique qui est avec un gouvernement provisoire depuis quelques temps ne souffre d’aucun problème de risque lié à l’incertitude.
Ce qui préoccupe ceux qui ont besoin de visibilité dans l’avenir ce n’est pas le coté provisoire de la chose mais la confiance qu’ils accordent aux calculs de leurs prévisions.
Si tous devient possible après le 23 octobre, alors vous casser le climat de confiance, si par contre à chaque état il y a petit mieux contrôlé, vous renforcez la confiance.
Il est préférable donc de procéder par étapes que de se préoccuper de tous en même temps.
L’idée que la constituante ait d’autres pouvoirs que celui de préparer les nouvelles règles du jeu me semble être un facteur de risque.
Maintenant que le président provisoire prenne en compte le résultat de la constituante pour nommer un premier ministre me semble préférable et que ce gouvernement ai pour tache de sortir le pays économique de la zone rouge me semble aussi préférable.
Sur quelle durée ?
Et bien si chacun a déjà travaillé sur un programme de constitution, on peut imaginer qu’il faudra bien :
- 4 à 6 mois pour faire aboutir projet de constitution.
- 3 mois pour le faire adopter.
- 3 mois pour les nouvelles élections.
Soit environ 1 an.
Le 7 novembre, de triste mémoire, est là pour nous rappeler que la meilleure période pour les changements en Tunisie c’est l’automne, parce qu’elle permet à un nouveau gouvernement d’être opérationnel en début d’année suivante et éviter ainsi les incertitudes qui nuisent aux flux migratoires et touristiques.
Je milite donc pour que les fonctions régaliennes de l’état soient maintenues pendant cette période provisoire et que la constituante soient chargée de préparer un nouveau cadre constitutionnel et préparer les élections d’un nouveau gouvernement définitif dans un an.