« Equation difficile ».
Si l’hémorragie des cadres n’est pas stoppée, la Tunisie sera condamnée à l’inflation des salaires. Deux raisons à cela : l’exode (que nous mettons de coté dans cet article) et la mobilité des cadres.
Pour ce qui est du deuxième cas, lorsque des entreprises étrangères, même si elles s’installent d’abord en Tunisie, régionalisent leurs structures implantées en locale et regroupent les fonctions d’encadrement dans les pays. Ainsi, l’on peut voir nommé pour un même poste d’encadrement une seule personne pour deux ou trois pays.
La Tunisie se retrouve le plus souvent regroupée avec l’Algérie, la Lybie voir parfois avec l’Egypte. Ce qui fait d’elle un sous marché mineur voir parfois insignifiant.
Dans la mesure où les plus gros postes de cadre se retrouvent dans les établissements implantés sur les plus gros marchés, la tendance naturelle voudrait que les plus hauts postes de cadres dans ces entreprises se trouvent externalisés dans les pays voisins. Ce qui obligerait nos cadres à migrer pour assurer leurs progressions de carrière.
Ce qui sauve la Tunisie d’une hémorragie plus importante aujourd’hui, c’est le sentiment d’insécurité qui tarde à se décaper de l’Algérie et la piètre image de notre voisin de droite qui rendait ce pays infréquentable.
Hors, les choses ne vont pas tarder à s’améliorer pour nos voisins. L’éducation et conforts de vie s’uniformisent d’année en année dans la région.
Si la Tunisie ne trouve pas d’autres arguments que la sécurité pour attirer les postes à haute valeur ajoutée, elle risque de se vider de ses ressources.
Lorsque le déficit de ressources sera cornique, cela se traduira par une hausse des salaires des cadres. La combinaison d’une hausse des salaires avec une baisse des niveaux des compétences entrainerait une basse de la productivité du pays, ce qui à son tour entrainerait une baisse des investissements.
(Attendez le troisième article avant de sombrer dans la dépression, des solutions sont possibles)
samedi 2 février 2008
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